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Bien que le cinéma de Hong Kong ne soit pas l'un des plus étudiés par nos académiciens francophones, l'exposition croissante des films d'action et d'arts martiaux de cette zone géographique dans le monde occidental, entre autres, depuis les années 1980-1990, a fait fleurir bon nombre de réflexions à son égard, et maturer toute une génération de cinéphiles ayant grandi avec au passage. Marvin Montes est de ces derniers, explorateur des vidéoclubs à leur âge d'or, et rend hommage aux films de l'ex-péninsule britannique en leur consacrant l'ouvrage Hong Kong : Le sabre, le poing et le fusil, qui paraît aujourd'hui aux éditions Aardvark.
Depuis la signature des accords de la rétrocession entre le président chinois Deng Xiaoping et la première ministre britannique Margaret Thatcher en 1984, Hong Kong attend son avenir au tournant, mais ce dernier ne lui appartient pas. Son sort se décidait à Londres, maintenant à Pékin. Ainsi écrivait le critique Serge Danay en 1980, bien loin d’imaginer les mesures politiques et culturelles qui allaient bouleverser le paysage de l’ex-colonie dès son retour à la Chine en tant que région administrative spéciale en 1997, et qui se confirment peu à peu depuis l’adoption d’un texte de loi sur la sécurité nationale en 2020. Qu’impliquent de tels enjeux pour le futur de l’industrie du cinéma de Hong Kong ? Et comment la censure, selon la législation, menace-t-elle jusqu’aux films sortis il y a plusieurs décennies ?
Des années avant la fondation du studio Milkyway Image en compagnie de son fidèle acolyte Wai Ka-fai, l'incontournable Johnnie To s'est illustré au service de la Shaw Brothers en 1993, avec The Bare-Footed Kid. Projet d'autant plus surprenant qu'il s'agit d'un film d'arts martiaux pur jus, univers peu exploré par le cinéaste hongkongais en comparaison de ses heroic bloodshed, néo-noirs et thrillers de gangsters pour lesquels il est aujourd'hui reconnu. Cette perle rare est proposée en combo DVD/Blu-Ray depuis juillet 2021 aux éditions Spectrum Films.
Alors que les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 se terminent, l'un des plus grands cinéastes japonais d'après-guerre fut chargé par le comité de réaliser le documentaire des Jeux de la XVIIIe Olympiade de l'ère moderne, les Jeux Olympiques de Tokyo 1964. Ichikawa Kon signe sans doute avec Tokyo Olympiad (1965) la plus belle chronique sportive nippone du siècle dernier, présentée au Festival de Cannes de 1965. La version restaurée de ce gigantesque fait d'époque est disponible en doublage anglais (version de 2h05) sans sous-titres sur la chaîne YouTube officielle des JO, et sur le site japonais des JO (version de 2h43) en doublage d'origine avec sous-titres français.
Dernier opus de la Trilogie Musashi réalisée par Inagaki Hiroshi, et ultime étape pour le désormais impassible Miyamoto Musashi. La Voie de la lumière (1956), suivant La Légende de Musashi (1954) et Duel à Ichijoji (1955), marque la fin d’un voyage, qu’il serait fort gré de découvrir au cinéma dans sa fantastique version restaurée dès […]
Pour ce deuxième volet de la Trilogie Musashi, Inagaki Hiroshi semble répondre à nos attentes et entrer dans le vif du sujet, après un opus introductif certes convaincant, mais plus confus qu'en confiance avec la biographie romancée par Yoshikawa Eiji au XXe siècle du samouraï de légende Miyamoto Musashi. Duel à Ichijoji (1955) succède à La Légende de Musashi (1954), et prépare le terrain pour le grand final du triptyque, La Voie de la lumière (1956). Tous trois sortent simultanément au cinéma, distribués par Carlotta dans leur splendide version restaurée.