Le label HK Vidéo choisit cet été de se pencher sur une partie méconnue de l'œuvre du Film Workshop, avec les premiers regards appuyés de Tsui Hark et Jet Li au cinéma américain. The Master, film tourné avant Il était une fois en Chine mais sorti uniquement après le succès de celui-ci, représente l'une des premières tentatives du cinéaste d'hybrider son cinéma pour associer les codes du cinéma d'action hongkongais au cinéma américain. Tourné en 1989 mais sorti en 1992, ce film raconte l'histoire simple d'un champion d'art martiaux débarquant aux États-Unis pour venir au secours de son maître, victime d'un gang visant la suprématie dans le domaine des arts du combat, à la façon des personnages de Chang Cheh transposés dans la Californie du XXe siècle.
Durant les années 2000, les étals français de DVD ont vu fleurir de belles éditions des films de la compagnie Shaw Brothers, grâce aux éditeurs Wild Side et CTV. Ainsi, Chang Cheh et Liu Chia-liang ont pu être redécouverts. En 2021, Spectrum Films poursuit la tâche laissée par ses aînés et pour l'occasion, nous défriche des long-métrages inhabituels de la compagnie de Run Run Shaw. Penchons-nous sur le défrisant Holy Flame of the the Martial World de Tony Liu, sorti à Hong Kong en 1983.
Quatre opus en douze ans et une renommée mondiale, telle se conçoit la saga Ip Man qui a propulsé sur le devant de la scène cinématographique Wilson Yip, jusqu'alors réalisateur de productions hongkongaises moyennes dans le budget comme dans la qualité. Ip Man 4 : Le dernier combat clôt la série de films autour du maître de Bruce Lee en apothéose.
L'éditeur Spectrum Films continue son exploration de l’actionner hongkongais de l'âge d'or, en remettant sur le devant de la scène l'artisan Tony Liu. Parlons de Devil Hunters, un girls with guns sorti sur les écrans de l'ex-colonie britannique en 1989.
Après quelques années d'attente, The Grandmaster, le nouveau Wong Kar-wai se dévoile enfin. Le résultat est un film complexe, enivrant, souvent splendide, mais dont la teneur paradoxale et méandreuse laisse cependant l'étrange impression d'avoir assisté à la fois à un grand film et à une œuvre ratée. Tentatives d'éclaircissements par Victor Lopez.
Forcément en retard, mais ouvert et visiblement ravi de répondre aux questions des six journalistes qui avaient la chance de l’interviewer, Wong Kar-wai était à Deauville pour présenter son dernier film, The Grandmaster. Au programme de près d’une demi-heure d’une passionnante table ronde : du kung-fu, bien sûr, mais aussi l’évolution des goûts cinématographiques à Hong Kong, son travail avec les acteurs, et… Sergio Leone. Propos recueillis par Victor Lopez.