Tsui Hark, John Woo, Nakata Hideo ou encore Shimizu Takashi, tous ces génies asiatiques ont foulé le sol américain pour y tenter leur chance mais sans grande réussite... Mais lorsque l'un des trois surdoués coréens, Kim Jee-woon, (délaissant Joon-ho Bong et Park Chan-wook sur leur adaptation de Transperceneige), s'attaque à Hollywood, il faut suivre ça de très très près ! Par Kit Silencer.
Il est fascinant de constater que tout et son contraire a été dit à propos de l'état cinéma coréen lors de la réception française de I Saw the Devil et de The Murderer. Un peu comme si le souffle contradictoire qui anime les deux films, avec une vitalité affolante d'un côté, doublé d'un pessimisme mortifère de l'autre, était le symptôme qui anime tout le cinéma coréen. Ainsi, on hésite à parler de dynamisme, de vivier inépuisable et d'une qualité qui ne dément pas depuis dix ans ou au contraire de déclin, de fin de règne, et de crise cinématographique.
Le cinéma coréen, qu'on se le dise, à un principal défaut : il manque cruellement d'originalité et d'innovation. Cependant, cette tare cache une qualité : chaque film sortant du lot en se montrant inventif, bien réalisé et bon, est une claque. C'est ainsi que l'on voit de temps à autre des perles absolues émerger de Corée là où peu de monde les attendent. Ce fut le cas de The Chaser, en 2008, qui fut une claque de mise en scène et la révélation d'un réalisateur. Et c'est aujourd'hui le cas de I Saw the Devil, sixième film de Kim Jee-Woon, qui explore cette fois ci le thriller à base de vengeance, de violence, et de sadisme. Par Tony F.
A l’occasion de la sortie dans les salles française de J’ai rencontré le diable (I saw the devil) ce mercredi 6 juillet, East Asia est allé à la rencontre de son réalisateur Kim Jee-woon, lors de sa Masterclass au dernier festival de Deauville. Discret, presque timide, plus volontiers technique que théoricien, le bonhomme n’a décidément rien de diabolique… Difficile de croire que s’imaginent sous sa casquette les images parmi les plus iconiques du cinéma coréen de la décennie écoulée ! Retranscription par Victor Lopez.
A l'occasion de la sortie française de J’ai rencontré le diable (au titre original plus punchy : I Saw the devil) mercredi 6 juillet, Olivier Smach nous explique son enthousiasme mitigé mais enthousiaste quand même pour le dernier film, bon, brute et cinglé de Kim Jee-woon.
Aujourd’hui, Olivier Smach vous dit pourquoi I saw the devil se fait griller la place du film du jour par un premier film japonais, Park Chanwook passe un coup de fil, Victor Lopez dit ok à Oki’s Movie et Csaba Zombori, notre spécial guest, est prêt à se mettre à dos les fans de Bollywood pour défendre le cinéma indépendant indien ! Par Victor Lopez, Olivier Smach et Csaba Zombori.