Mille. C’est exactement le nombre de Space Invaders qui sillonnent les rues de la capitale. Véritable art urbain, ces petites mosaïques distillées savamment au travers le monde n’attendent qu’une seule chose : être simplement remarquées, voire trouvées puis capturées.
Pour fêter la pose du millième Invaders dans ses quartiers, La Générale vous proposait jusqu’au 2 juillet, de partir à l’encontre de ces « Envahisseurs de l’Espace » à travers l’univers de l’artiste.
Suivez le guide…
Par Vanessa Harnay.
Space Invader ? Késako ?
Pour ceux dont le nom ne vous serait pas familier, voici un petit rappel :
Personne ne connaît son nom, ni son visage et pour cause, Invader officie souvent la nuit et apparaît toujours masqué. Artiste urbain, il est principalement connu pour son « invasion ». Son but ? « envahir » la planète en répandant dans les villes du monde entier – la plupart du temps dans des endroits inaccessibles – des petites (voire énorme) mosaïques, inspirées des personnages des jeux vidéos et plus particulièrement du célèbre jeu Space invaders de Taito.
Leurs aspects pixelisés lui permet de laisser libre cours à son imagination, créant ainsi des milliers de répliques tout aussi diverses que variées, s’adaptant toujours au lieu, à l’espace à envahir – souvent en toute illégalité – dans un but purement esthétique.
De ce fait, tous les « Space Invaders » sont numérotés, photographiés, puis indexés. Cela constitue le « guide de l’invasion ». Mais le concept d’Invader s’étant au-delà de l’intérêt artistique. Avec un système de points – chaque « Space Invaders » pouvant en rapporter entre 10 et 50 selon sa taille, sa composition et son lieu d’emplacement – il transpose les codes des jeux vidéos dans notre réalité, nous invitant à jouer avec lui : le but du jeu étant, bien entendu de traquer chacune de ses mosaïques et de les photographier à notre tour afin d’égaler son score.
Pour nous y aider, il existe des « Invasion Maps » pour chaque ville où il a sévi, répertoriant de manière plus ou moins évidente, la position exacte de chacune de ses créations et le nombre de points correspondants.
Mais l’univers de l’artiste ne tourne pas qu’autour des « Space Invaders », puisqu’il s’est également intéressé au légendaire Rubik Cube pour réaliser des tableaux et des sculptures. Autant d’idées originales que l’exposition Invader 1000 – qui lui était consacré – vous invitait à découvrir.
La vidéo In Bed with Invader par nos amis d’Extermitent Production :
1000 par extermitent
L’Exposition
Scindée en deux parties, vous trouviez à la Galerie Le Feuvre quelques reproductions – grandeur nature – de « Space Invaders » que vous auriez pu acheter si le coeur vous en disait (et surtout si vous en aviez les moyens !) ainsi qu’une ou deux oeuvres en Rubik Cube, dont la particularité est de les regarder au travers l’appareil photo de votre téléphone portable pour réellement en apprécier le graphisme. Enfin, dans les sous-sols de la Galerie, un documentaire sur les méthodes de travail d’Invader était diffusé.
La Générale constituait la majeure partie de l’exposition. Après avoir photographié le millième « Space Invader » – vous étiez un peu là pour ça – vous aurait apprécié le Rubik Cube géant et jetté un coup d’oeil à la boîte noire et son néon Invader défissant le « Bed with Invader », un espace où vous pouviez regarder le même documentaire projeté à la Galerie Le Feuvre. Les plus aventureux se seraient confrontés au Speed Ball machine tandis que les autres auraient profité du large espace prévu à cet effet pour admirer – avec l’aide de leur téléphone portable – les nombreux tableaux fait en Rubik Cube.
Les traqueurs de « Space Invaders » auraient trouvé leur bonheur au premier étage. Outre les baskets fétiches d’Invader, jetées pêle-mêle dans une boîte, figurait un mur entièrement dédié à l’« Invasion Map » de Paris. Sur un autre pan, les 999 autres Spaces Invaders vous accueillaient dans leur version miniaturisée. L’occasion pour vous de constater l’ampleur des dégâts et d’essayer de retrouver, grâce à la carte, leur positionnement exact. Enfin les plus curieux auraient retrouvé les autres « Invasion Maps » en modèle réduit, histoire de leur donner un aperçu de leur prochains voyages, après avoir fini de chasser l’envahisseur ici.
Pour finir, vous auriez même pu vous offrir une gaufre à l’effigie de votre mosaïque préférée ci-nommé, le « Space Invaders » et acheter quelques autocollants pour fêter l’évènement.
Invader 1000 – du 7 juin au 2 juillet 2011 – entrée libre
La Générale :
14 avenue Parmentier, 75011 Paris
du mardi au dimanche : 12h – 20h30
La Galerie Le Feuvre
164 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
du lundi au vendredi : 10h30-19h, samedi : 13h30-19h
Pour en savoir plus sur les Space Invaders : www.space-invaders.com
Vanessa Harnay.
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